Palacina Berlin

Mon cher et tendre aime Tiergarten. Chaque matin, il y remplit ses cartes mémoires. Décidément, plus il avance en âge (je préfère ne pas dire vieillir), plus il devient photographe dans l’âme. Les couleurs sont douces. La luminosité interpelle. Le soleil brille de ses mille feux (non, Berlin n’est pas toujours grise, comme le chantait Brel).

En ce qui me concerne, j’adore l’ambiance de Schöneberg. Réputé pour sa vie nocturne trépidante dans les années 30, rendu célèbre par le fameux discours de JF Kennedy « Ich Bin Berliner », endroit de prédilection de David Bowie et d’Iggy Pop dans les années 70, c’est depuis peu, très très tendance. Galeries d’art réputées, boutiques vintage, cavistes, bars et restaurants se sont passés le mot.

Nous sommes tous les deux des inconditionnels de Charlottenburg. L’histoire de ce quartier reste intimement liée à sa population juive. Les artistes, entrepreneurs, et mécènes qui y vivaient ont lutté avec force et œuvré à faire de Berlin, la vitrine de l’Ouest, après la seconde guerre mondiale. Musées, grands boulevards (dont le célèbre Kurfürstendamm) où affluent théâtres, cinémas et cabarets, belles enseignes et boutiques de luxe, défilent au rythme de nos envies. J’allais oublier, ici les restaurants et cafés sont légion. Certains ne ferment pas.

Ce n’est donc pas le fruit du hasard si nous avons décidé de nous arrêter au numéro 3 de la rue Winterfeldtstrasse. Nous poussons alors, la porte de notre Appartement Supérieur. Le choc émotionnel débute.