Avec ses petits châteaux, ses églises, ses abbayes et ses villages aux tuiles vernissées, la Bourgogne est un concentré d’histoire, un livre d’images qu’il faut parcourir doucement sans se presser. Dijon, sa capitale a su conserver son faste d’antan et sa surprenante élégance. Mais ce que cette fabuleuse région a de plus fascinant c’est bien sûr son incroyable vignoble morcelé en milliers de clos, de crus, de parcelles et de climats différents. J’aurais pu m’arrêter là. Le destin en a décidé autrement.
Une perle, un joyau, une pépite, un trésor, une merveille, un bijou… Je pourrais noircir des pages entières en poursuivant cette liste forcément non exhaustive. Difficile de rester de marbre devant la surprenante quintessence du lieu qui vient d’abriter mes dernières soixante-douze heures. Ne soyez pas impatient. Je m’explique.
Léger retour en arrière de quelques semaines. À seulement deux heures de Paris, au cœur du pays Auxerrois, je pénètre une adresse enchanteresse. Une ancienne forteresse féodale transformée en un sublime boutique-hôtel. Une incroyable bâtisse où constructions d’époque datant du XIVe siècle pour les plus matures d’entre elles, et nouveaux édifices cohabitent dans une unité étonnante. L’ensemble architectural dessiné par ces différents bâtiments apparaît d’une telle cohérence qu’il est tentant d’imaginer en le découvrant, qu’il en a toujours été ainsi. Un préau-galerie qui relie l’ancestrale maison du fermier et la grange voisine absorbe immédiatement mon regard. Cette galerie, vitrée côté campagne pour offrir une vue panoramique sur les majestueux jardins, est totalement ouverte côté cour afin de constituer une agréable salle à manger d’été. C’est un architecte du coin, spécialisé dans la rénovation du patrimoine, Hervé Gazelles qui a suivi l’intégralité du chantier. Bravo. Médusée, je continue ma visite.
Quand je découvre ma suite, j’ai opté pour la Jonquille, ma leçon d’Art se poursuit. C’est calme. Divinement calme. Quelque chose d’irréel voire d’impalpable flotte dans les airs. Le temps semble s’être arrêté. L’espace est beau, savamment agencé. L’emploi de matériaux authentiques et le recours à des artisans oeuvrant dans le respect de savoir-faire traditionnels contribuent fortement à la réussite de l’audacieux projet. La salle de bain, à l’image du reste affiche non sans fierté, une vasque et une baignoire qui feraient incontestablement pâlir un grand nombre d’antiquaires.
Ici, à la Borde Maison d’Hôtes, on a voulu privilégier Dame Nature. Invitée de marque omniprésente, elle ne laisse pas indifférent. Au contraire. Les extérieurs sont extraordinaires, superbement entretenus et en parfaite adéquation avec les saisons qui défilent.
Difficile de sortir des eaux chaudes de l’exquise piscine chauffée. Seul l’appel du Spa pourrait m’en extraire. Quoique.
Les journées s’enchaînent, les clichés aussi. Je pourrais même en envoyer quelques uns à la rédaction d’AD Magazine. Quasi certaine, qu’ils fassent la prochaine une…