Que les
Ladies et les Lords se tiennent prêts, ils partent se mettre au
green !
Pas sur un
fairway, avec son caddy, et des clubs de golf. Non, dans la délicieuse campagne anglaise. Et pour cause, elle qui a été mise à l’honneur pendant la cérémonie d’ouverture des derniers Jeux Olympiques, est un brillant témoignage de la diversité des paysages de Grande-Bretagne. D’ailleurs, elle est plutôt facilement accessible depuis les grandes villes. Ça tombe bien, Burnham n’est qu’à une trentaine de kilomètres de Londres.
L’hôtel Burnham Beeches, lui, se trouve dans un de ces endroits préservés où le temps semble tourner au ralenti. Ce genre de lieu prisé par les innombrables citadins de la capitale, qui aiment remonter le long de la Tamise pour y retrouver cette paix inestimable quelques instants, le week-end. Qu’ils ont raison… Comme on aurait tort de ne pas se laisser séduire à notre tour par cette petite retraite dans le
countryside anglais.
Qu’à cela ne tienne. Le Burnham Beeches est tout indiqué. Pas de plage à Burnham hein. Oui, je sais, ce n’était pas loin, à une lettre près finalement. Ici, c’est bien une forêt d’hêtres communs qui déploie ses feuilles autour du domaine. Hêtre, beech en anglais, pour les néophytes de la langue de Shakespeare. Ainsi, s’est installé ce noble édifice à la façade géorgienne, parmi ces quatre hectares de jardin somptueux.
« Ok pour le jardin, on a compris, mais sinon ? » J’y arrive.
Welcome to Burnham Beeches, we are pleased to have you – avec ce bel accent qui nous enchante autant qu’il nous crispe en comparaison du nôtre qui n’est généralement pas le plus harmonieux quand il s’agit de dialoguer en anglais. Qu’importe, l’occasion est toujours bonne de pratiquer n’est-ce pas ? Du blanc encore sur les murs, pour ne pas faire rupture avec le blanc immaculé qui ruisselait dehors, sur la façade du manoir. Tout semble parfaitement cohérent, méticuleusement agencé pour conférer au lieu un raffinement de circonstance, typiquement
british, avec cette procession de cheminées disposées dans les différents espaces, le beau parquet léché du bar-salon auquel succèdent les médaillons d’or du majestueux tapis dans la salle de mariage. Puis les quelques lustres suspendus au plafond. Oui.
Cosy England.
Pas de fausse note pour les chambres. En cohérence avec cette brillante partition composée par le Burnham Beeches. Là, c’est Laura Ashley Designer qui s’est fait chef d’orchestre. Le
Romantic English design qui s’exprime, avec ce petit parfum de 19ème qui traîne dans l’air. Siècle, pas arrondissement. Mais en belle harmonie avec ce soupçon de modernité qui assure un confort sempiternel. Et un espace de vie à la hauteur de ce qu’une
lady et un
lord sont en droit de réclamer, vous imaginez bien.
Enfin, le Burnham Beeches vous attend à table, au sein de son restaurant particulièrement prisé dans les environs de Windsor. Un glamour d’autrefois, des tapis luxueux et des murs lambrissés pour une belle gastronomie anglaise. Non, ce n’est pas impossible, et le Chef du Burnham Beeches, honoré de deux rosettes, se fait un malin plaisir à nous faire taire, nous, les Français un poil condescendant quand il s’agit d’estimer les cuisines étrangères. Allez, on ne va pas se le cacher.
J’aurais bien pu mentionner les trempettes dans la piscine intérieure, les verres de vin au coin du feu dans le bar-salon, ou les soins dispensés entre les murs du Spa.
Mais je crains de devoir en revenir au jardin. Une dernière fois.
Parce que quatre hectares de propriété quand même, c’est bien.
* Voici un menu-type de l'offre Gourmet :
Ribollita
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Foie de poulet au coulis de tomate
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Rôti de porc mariné au romarin et à l'ail à la toscane, ragôut d'haricots et champignons assaisonnés d'huile d'olive
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Castagnaccio à la sauce Amaretto