Hôtel Bourg Tibourg ★★★★

Happening in Paris!

Le décor est en place, les figurants pareillement, ils ne manquent que vous. Si le Grand Budapest Hotel avait été une brillante démonstration filmique, j’ai le sentiment que le Grand Bourg Tibourg Hotel pourrait talonner le succès de son aîné, avec votre précieuse participation !
On le sait, le Marais, c’est le quartier toujours « au top de la tendance », l’un des plus renommés, fantasmagoriques, et éclectiques de Paris. Alors, s’y installer, c’est d’ores et déjà faire un pari. Celui d’être trendy, de poser sa griffe. Certains y parviennent, avec plus ou moins de réussite. L’hôtel Bourg Tibourg, lui, flirte davantage avec le plus. Indéniablement.

Pénétrer dans l’hôtel Bourg Tibourg est comme se glisser dans un écrin de velours. La touche néogothique, un brin british, fait parfaitement le lien avec la façade extérieure. L’atmosphère intimiste évoque les féeries orientalistes aussi bien que les fastes discrets à l’européenne. Surtout, on entre dans un cocon à l’atmosphère douce et délicate, une bulle chaleureuse et tamisée où chaque détail a été étudié avec minutie.

La décoration pensée par Jacques Garcia n’y est bien sûr pas étrangère. Comme le Grand Budapest Hotel, le Bourg Tibourg est un antre tout en couleurs chatoyantes, en rythme trépidants, en accords majeurs. Le célèbre décorateur a investi les lieux pour y imposer les indispensables du chic : ici, une lampe mordorée, là une tapisserie de soie, plus loin un fauteuil incrusté dans un renfoncement. La finesse du détail, la chaleur des matières donnent soudain l’envie de prendre son temps, de se laisser aller la rêverie.
Gravures françaises du XIXe siècle sur les murs, lustre Viollet-Leduc et paravent orné de gargouilles se côtoient dans des salons intimistes. Charme, luxe et discrétion sont les mots d’ordre de cette décoration feutrée, jusque dans cette petite cour intérieure décorée d’un bassin de zinc et d’un petit bois parcouru de lierre et de fougères, imaginé par Camille Muller.

Finalement, l’hôtel Bourg Tibourg est pareil aux poupées russes, une succession de figures inépuisables, d’espaces imbriqués les uns dans les autres, et c’est parcouru d’une douce euphorie que l’on déambule en son sein en quête de cet éclair de surprise.