Je voulais vivre la ville en dehors de son célèbre festival. J’évite ainsi le strass et les paillettes du joli mois de mai. Je fuis également juillet et août. Le moment devient alors parfaitement opportun pour profiter pleinement de la French Riviera. Je pourrai parcourir tranquillement ses rues pittoresques et fleuries, déambuler sur ses marchés qui sentent bon le mimosa et me perdre dans sa ville haute, le Suquet. Je me plongerai dans cette ambiance provençale en disputant une ou deux parties de pétanque avec les locaux et profiterai également de ses innombrables petits ports. Fidèle à mes nouvelles convictions, j’opte avant tout pour une adresse de charme. Un Eden terrestre… Où il fait bon s’attarder.
Les bulles pétillent. À vous de choisir.
Celles de ma coupette ou celles du bain à remous qui contemple le splendide coucher de soleil. Cannes brille sous les rayons qui déclinent. Le spectacle est étonnant. La température de l’air frôle l’indécence. Bienvenue à la Bastide de l’Oliveraie ****.
L’endroit est beau. Quelque peu déroutant. Je m’explique.
Pas une fausse note. Une remarquable leçon d’esthétisme où l’esprit règne en maître des lieux. Trente deux chambres et suites toutes tournées vers la symphonie du sud. La Méditerranée, sublimée comme jamais, s’invite tout au long de la visite. Entre surprenante authenticité et intelligente simplicité, la bastide respire le bien-être immédiat. Vous savez… Ce petit quelque chose qui rend une ambiance si particulière, une maison d’hôtes à part, un hôtel inédit. Ici, c’est comme une grande maison familiale où chaque convive est unique. Voire exceptionnel.
Ma chambre fleure bon la lavande et les olives. Des tons neutres et une décoration soignée côtoient avec élégance et raffinement les codes contemporains du moment. Tout le confort moderne (une jolie kitchenette intelligemment équipée s’est invitée dans le décor) qui fait la renommée des belles adresses, surfe avec justesse sur les terres chères aux acteurs du monde entier. L’impressionnant panorama qui s’offre à moi est de toute beauté. Je suis conquise.
Je ne suis plus très loin du Palais des Festivals. Les célèbres marches se rapprochent. Pas de tapis rouge, pas de photographes, pas de superbes créatures… Enfin si. Moi. Et vous.