Ce qui m’a frappée, en arrivant à l’hôtel Termal Abadia de los Templarios, ce fut la bâtisse. Elle a des allures de demeure fortifiée, de commanderie des templiers. C’est d’ailleurs son nom : l’abbaye des Templiers. On s’attend à croiser dans chaque couloir une armure, un heaume ou une hallebarde. Rien de tel, mais de magnifiques plafonds sculptés, des vitraux élégants, du bois naturel ou peint et de la pierre omniprésente. Le bâtiment n’a pourtant de féodal que son décor. Tout a été réalisé à l’ancienne par des artisans avec des matériaux locaux.
Il n’en demeure pas moins que l’ambiance cossue nous enveloppe dès que nous franchissons le seuil de l’immense hall. Dans son prolongement, on aperçoit le bar chaleureux avec ses fauteuils en cuir et sa lumière tamisée. Comme un peu partout dans l’hôtel, le mélange des styles design et ancien, bien maîtrisé, donne d’excellents résultats.
Au loin, on entend des bruits de cascade assourdis, qui nous invitent à nous rendre dans le royaume du bien-être. Un doux éclairage met en valeur l’eau turquoise de la piscine intérieure. Des cols-de-cygne sont disposés çà et là pour assouplir le haut du dos et les épaules. Derrière, se trouvent le sauna, le hammam, les soins de vapeurs aromatiques, la salle de chromothérapie où je n’ai pas hésité à aller me reposer au rythme des couleurs changeantes. Pour venir à bout du stress ou des vilaines douleurs qui s’installent dans notre quotidien sans y être invités, nous sommes passés à la vitesse supérieure avec les massages, les enveloppements de boue et même l’immersion dans l’eau thermale chargée de sels minéraux.
Après cet instant de détente qui n’appartenait qu’à nous, nous sommes allés profiter de notre spacieuse chambre de 30 mètres carrés. Tonalités nude réchauffées de pointes rouges sur des fauteuils design, parquet moderne et poutres apparentes en bois brut, courtepointe brodée à la main : les époques et les traditions se télescopent dans une parfaite harmonie. La baie vitrée laisse deviner une terrasse qui, quelle que soit son orientation, donnera sur une vue formidable : ici, le problème du vis-à-vis est un concept inexistant. La salle de bain offre le choix des ablutions : douche, baignoire et vasque double. Une bouteille de Crianza en signe de bienvenue, réservée aux clients VeryChic, nous attendait sur la table basse. C’était pour nous une attention des plus délicates, et nous nous sommes empressés d’y faire honneur !
Mis en appétit, nous nous sommes ensuite rendus dans la salle de restaurant de l’hôtel. La salle de restaurant est à l’image de notre seigneurie : vaste, imposante, avec une certaine recherche de l’authentique. La carte annonce de belles découvertes culinaires, qui nous ont fortement alléchés. Après beaucoup d’hésitations gourmandes, nous nous sommes laissé tenter par le cochon de lait rôti. Mais à chaque jour suffit sa peine : le lendemain, nous avons goûté l’agneau au four ! La carte des vins est bien fournie mais nous avons préféré opter pour cervoise, qui se mariait parfaitement avec notre plat.
De retour à la chambre, nous avons contemplé, du haut de notre mirador, notre nouveau domaine. Un groupe de cavaliers est passé : normal, nous sommes au temps des chevaliers ! J’ai aperçu aussi des buggys bien utiles pour faire le tour des 10 hectares de ce fief luxuriant. En continuant ce tour du propriétaire immobile, j’ai compté un court de tennis (pardon, de jeu de paume), un terrain de basket (ou de balle au panier) et une fort jolie piscine entourée de verdure. La nature est omniprésente, le temps ralentit son vol. Si j’avais pu exprimer un dernier souhait à l’enchanteur qui m’a offert ce magnifique dépaysement : arrêtons la course du temps et restons ici encore un moment !