Des escaliers bordés de maisons couvertes de lierre, des venelles pavées, de jolis squares et de merveilleuses petites places. Voilà tout le charme (incontesté) de la butte de Montmartre. Après la promenade classique et après avoir admiré la vue sur Paris depuis le Sacré-Cœur, promenez-vous au hasard des rues. N’hésitez pas à aller jusque derrière la place de Clichy et poursuivez votre chemin. Levez la tête. Les néons scintillent et des noms légendaires s’exhibent. Folies Bergères, Mogador, Nouveautés, Athénée, Caumartin, Trévise… Et bien d’autres célèbres patronymes vous font cligner les yeux. Forcément. Vous êtes dans le 9e arrondissement.
En contrebas du Moulin Rouge. Derrière une devanture plus ou moins discrète (au numéro 7 de la rue Navarin), loin du flot ininterrompu de touristes, se joue une délicieuse comédie. Une prestation attachante sous fond d’entre-deux-guerres. Une jolie pièce qui pourrait rapidement faire salle comble.
Dès le seuil franchi, un autre monde. Un monde onirique qui vous happe instantanément. Un monde cher à Vaudeville qui révèlera (ou pas) vos talents de comédiens. Un lobby intimiste vous reçoit au milieu de meubles et d’objets subtilement chinés. Le ton est donné. Les actes s’enchaînent. Vite. Très vite. Les couloirs tourbillonnent d’une saisissante collection d’affiches et de gravures, entièrement dédiée au théâtre. Les chambres déclinées en rouge, jaune, bleu ou vert accueillent une décoration étonnante à l’esprit très Belle Époque. Une bibliothèque en trompe l’œil vient parfaire le décor. Les rideaux de scène épousent merveilleusement les baldaquins.
Une sonnerie, identique à celle qui résonne à l’unisson dans tous les théâtres de France et de Navarre, retentit. Il est 18h30 précises. L’Entracte est annoncé. Le champagne est excellent. Les bulles exquises. Les petits fours succulents. Les langues se délient. Les conversations fusent. Une heure et demie plus tard, tout le monde remonte sur les planches. Le spectacle continue… On compte sur vous.