Aéroport de Paris Charles de Gaulle, une matinée de mai, il fait gris, comme depuis… des siècles. Tout en enregistrant les bagages, je maudis la Ville Lumières pour la rebaptiser Ville Grisaille. Mais qu’importe, dans quelques heures, je serai en Grèce, là où a certainement du se planquer le dieu Soleil. Et de fait, comme par magie, à peine ai-je mis les pieds à bord de l’avion que je retrouve le sourire. Quatre heures de vol pour potasser quelques guides, entendre les discussions de mes voisins « Vous avez déjà « fait » la Grèce, vous ? », piquer un petit somme, et déjà ce bruit incomparable du train d’atterrissage sur le tarmac. Ça sent les vacances… Le ciel bleu, la chaleur, un aéroport à taille humaine, le sourire des locaux et une petite pancarte, mon sésame pour ma semaine de repos : « Madame Sauzay, Sesa Boutique Hotel».
Ça commence bien. C’est peut-être un peu cliché, mais j’adore qu’on vienne m’attendre à l’aéroport – pensez-vous, ça fait longtemps que plus personne ne vient m’accueillir à CDG -. J’opine du chef – oui, c’est bien moi – je tente un « kalimera » réminiscence de mes cours de Grec – oui, avant de sillonner le monde pour découvrir de sublimes hôtels, je m’essayais à l’archéologie sur les bancs de l’Université Paris X en validant une maitrise d’histoire grecque, bref … -. Je monte à bord de la voiture de l’hôtel, quelques kilomètres pour me mettre dans l’ambiance.
Le paysage est sauvage, rude, presqu’austère. Nous sommes dans la Grèce antique, cette région montagneuse des Balkans, bordée par la mer ionienne, l’Albanie, la Macédoine, la Thessalie. Une région historique, mythologique – l’Oracle de Dodone, le plus ancien dédié à Zeus, se trouve à quelques kilomètres – qui vit selon le rythme des saisons, se moquant des prérogatives de Bruxelles.
La brise est douce, l’air embaume les arômes fruités, nous avons suivi cette côte sauvage pour arriver au petit village de Kanali. Là, les pieds dans l’eau, le Sesa Boutique Hotel fait un peu figure « d’ovni ». Une bâtisse toute blanche, contemporaine avec son architecture rectiligne. Je dois dire que je suis surprise et conquise. J’aime ce mélange des genres. Et ce design « simple ». Pas de fioritures, juste l’essentiel, autour d’un concept : SESA, pour sea (mer), earth (terre), sand (sable), air (air). Quatre éléments qui nous entourent et que l’on retrouve comme thématique dans les chambres.
Ayant toutes vue sur mer, elles n’ont pas versé dans le typique ou l’atypique. Non, elles sont neuves, clean, minimalistes et monochromes – blanches principalement, avec chacune une touche de couleur rappelant la mer, le sable, la terre, l’air. On y trouve bien sûr les dernières technologies – wifi, TV LCD, lecteur cd et dvd, machine Expresso… - et un lit King Size où il fait bon regarder la mer. De fait, on s’y prélasse le matin – nous sommes en vacances, non ? – surtout quand on sait que le petit déjeuner est servi jusqu’à 13 heures. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ? Foutaise, ici on prend le temps.
Un petit déjeuner tardif – si on le souhaite, c’est ça les vraies vacances – quelques brasses dans la piscine, une après midi farniente sur la plage au pied de l’hôtel, un cocktail à l’un des bars… les heures s’étirent doucement au Sesa Boutique Hotel. D’aucuns aimeraient bouger, qu’à cela ne tienne, la région regorge de villages perchés à flanc de montagnes, de sentiers de randonnées, de rivières et de gorges pour s’essayer au canyoning… Mais pour tous, un même rendez-vous le soir, la table du Sesa Boutique Hotel.
Orchestrée par Kostas Terzoudis, qui a fait ses armes dans les restaurants étoilés d’Athènes, elle est sans conteste la meilleure de la région et nous dévoile une exquise cuisine méditerranéenne revisitée de façon inventive, avec pour toile de fond, le ciel étoilé de la Grèce.
Entre soleil diurne et étoiles nocturnes, il fait bon vivre au Sesa Boutique Hotel, où règnent « le ciel, la terre et l’eau » - comme Alexandre, nous sommes le « bien heureux » – agrémenté de quelques grains de sable…