« Paradis : du grec paradeisos, jardin, qui évoque un lieu, un séjour, un état délicieux et enchanteur ». En arrivant à notre hôtel, on comprend pourquoi il se nomme tout simplement Paradise Resort. De Paradis, il en a pour moi toutes les caractéristiques : un jardin luxuriant, planté d’oliviers centenaires, des chambres récentes, décorées dans le plus pur style sarde s’ouvrant sur une terrasse, une crique de sable blanc, réputée comme l’une des plus belles de la région, une piscine, deux restaurants. Et sa situation, en promontoire de Punta di l’Albia, dans la réserve marine de Tavolara. Et comme pour moi, le Paradis est aussi synonyme de vacances pour tous, mes enfants profitent du mini club et mon mari, des deux golfs à proximité. Moi ? Je vénère ici le dieu Ra.
Dès le lever du soleil, en prenant mon petit déjeuner, au son des cigales. En matinée, quand, pieds nus, je descends le petit sentier à travers le maquis qui me mène à la plage de Lu Impostu. Là, sur les transats de la crique privée, je me coule au rythme de la dolce vita. Baignade, bronzette, lecture et sieste, le temps s´étire doucement, jusqu’à l’heure du déjeuner. Au choix le restaurant de l’hôtel ou les trattorias des petits villages environnants. En bord de mer ou dans les terres. Car toute la splendeur de la Sardaigne, sauvage, aride, fière et altière, réside dans sa diversité.
Et la Gallura en est l’une de ses plus belles interprétations, une région où deux mondes se côtoient. D’un côté, la côte d’Emeraude, avec ses magnifiques plages de sable blanc, lieu de prédilection de la jet set mondiale depuis que l’Aga Khan en a fait l’un de ses fiefs dans les années 60 ; de l’autre, l’intérieur des terres ponctué de vallons couverts de vignes, de villages traditionnels, de mystérieux nuraghi (fortifications en pierre de l'âge du bronze), de forêts de chênes-lièges et de montagnes de granit. Une région où l’on rayonne avant de rejoindre le « paradis ». Si les journées se sont écoulées au rythme langoureux des îles méditerranéennes, elles laissent place à des soirées toutes aussi divines.
On commence par un apéritif au bord de la piscine, quand le soleil déclinant donne à la nature environnante cette teinte subjuguante, quasi mystique. Les dieux ont sans aucun doute bénis ses terres mythologiques. Cette terre où l’on cultive aussi un autre art de vivre, celui de la bonne chère. Alors on s’attable au restaurant principal pour déguster une cuisine locale, ancestrale, haute en saveurs et en couleurs, ou à la Piccola Cucina, la table « fashion » de l’hôtel qui a fait ses armes à New York, Miami et Ibiza, avant de s’installer tout naturellement en Italie, au Paradise Resort exactement.
Soleil, plage et gastronomie, c’est forcément le Paradis.