Qui ne connaît pas Naples ne connaît pas l’Italie. Intrépide, chargée d’histoire, la bella Napoli est difficile à apprivoiser. Débarquer à Naples, c’est se laisser prendre dans un tourbillon. Concert de klaxons, trafic chaotique, feus rouges inutiles, hordes de vespas et de fiats 500, Napolitains au verbe haut voire enflammé, pizzerias et gelateria à chaque coin de rues… Naples peut donner le tournis. Alors pour profiter au mieux de son séjour, il faut bien choisir son adresse. L’hôtel Romeo est notre dernière découverte.
Situé entre le port et la vieille ville, le Romeo, tout comme Naples, ne laisse personne indifférent. Si l’Italie est réputée pour ses hôtels-boutiques au design contemporain, Naples a souvent fait figure d’exception en la matière. Il y a encore quelques années, un hôtel de ce type était impensable ici. Et c’est ce qui confirme son caractère unique, qui donne tout son intérêt au lieu.
Conçu par le célèbre architecte japonais Kenzo Tange, sublimé par une ligne graphique de l’agence londonienne Pentagram, le Romeo ne passe pas inaperçu. Dans une vieille ruelle de la baie, sa façade vitrée flashy attire tout de suite le regard. D’aucuns penseront qu’il est clinquant, un brin bling-bling. Cela, si les codes du design contemporain n’avaient pas été respectés. Mariage subtil de l’Occident et de l’Orient, du moderne et de l’antique, le Romeo est une pure réussite architecturale, parce que parfaitement maitrisée.
A peine entrés, et nous voici plongés dans une atmosphère presque surréaliste, des intérieurs sombres auxquelles répondent un jeu de lumières peps, des œuvres d’art et des photographies d’artistes contemporains, du mobilier et des installations signés Philippe Starck ou Antonio Citterio… Un design made in Italy, sublimé par le souci du détail de l’architecte japonais et un accueil exceptionnel. Pâtisseries et rafraichissements à l'arrivée pour nous mettre dans l’ambiance. Puis vient le meilleur moment, celui de monter l’escalier…
Dans les chambres, confort, lignes épurées et technologies haut de gamme sont an rendez-vous. Pour combler les plaisirs, lit king size couvert d'étoffes de Caprai, objets en cuir de Tramontano, appareils Bang & Olufsen, domotique high-tech, salle de bain hype, vue sur le port, le Vésuve et Capri… ne sont que le préambule d’un séjour exquis. Ajoutez à cela tous les espaces « communs » extravagants, et nous voici hôtes privilégiés d’une adresse toute en excès, comme sait l’être l’Italie.
Si l’Italie et le Romeo excellent en matière de design et d’art, la gastronomie n’est pas reléguée pour autant au second plan, bien au contraire. Le sky bar Beluga, au 9ème étage, enchante par sa vue et sa cuisine simple mais chic, du traditionnel club-sandwich au caviar le plus réputé. Les amateurs de cuisine japonaise se donnent rendez-vous au sushis bar du rez-de-chaussée, quant aux plus gourmets c’est bien évidemment au Il Comandante qu’ils s’attableront. Dans une atmosphère intimiste aux tons sombres, avec vue sur les va-et-vient de la baie, on admire le chef Salvatore Bianco et sa brigade officier dans les cuisines ouvertes. Au menu, une carte gratifiée d’une étoile au Michelin, tout en finesse et en justesse, qui fait la part belle aux produits méditerranéens travaillés avec la subtilité orientale.
Le ciel étoilé brille dans la baie de Naples, le Vésuve en toile de fond… Au loin, le chant des sirènes de Capri nous invite à la détente. On se laisse tenter par un dernier verre au « fumoir » où les volutes bleues du cigare nous enivrent, on palabre dans la salle de jeux en disputant une partie de billard, de baby-foot, d’échecs… avant de regagner notre chambre pour une douce nuit.
Demain matin, un petit-déjeuner salé-sucré succulent nous attend et un passage obligatoire par le Spa de l’hôtel, 1000 m2 design, dédiés au bien-être. Le ton est donné, la journée s’annonce belle… la suite de l’histoire, c’est vous qui l’écrirez, in situ, dans la mythique Naples et le surprenant hôtel Romeo.