Perché Suspendu à trois cent mètres d’altitude au-dessus de la surface de l’eau, le Sun Rocks est sculpté à même la falaise rocheuse de l’île de Santorin, dans l’archipel des Cyclades. Il nous faut gravir de nombreuses marches pour atteindre ce petit bout de paradis, tant attendu et fantasmé de nous deux. Bizarrement, moi qui ne suis pas (du tout) sportive, la beauté des paysages m’a complètement détournée de l’effort dont mes cuisses faisaient admirablement preuve. j’ai réussi à prendre sur moi et à apprécier le paysage plus qu’à me plaindre de la douleur dans mes cuisses. Et même le chéri a su me le faire remarquer, c’est pour dire ! Car, l’hôtel Sun Rocks, il se mérite, et sa vue aussi. C’est un panorama grandiose qui s’offre aux quelques privilégiés des dix-sept chambres et suites de l’hôtel. Dressé face à la caldeira, sur des falaises volcaniques, le spectacle de la mer à perte de vue nous saisit par son immensité. Une vue intemporelle, à couper le souffle.
Notre chambre, aux tons feutrés et cosys, respecte les codes de l’élégance et du chic propre à l’hôtel. Une bouteille de vin et une corbeille de fruits frais nous attendent. Quelle délicate attention ! Nous découvrons une salle de bain spacieuse et moderne, ainsi qu’une large véranda qui nous offre encore une fois une vue époustouflante sur la mer Egée. J’ai hâte d’être à ce soir pour y voir le coucher du soleil, réputé comme étant le plus beau de l’île… Et faire honneur à notre bouteille de vin, bien sûr !
Il est encore tôt et l’équipe de l’hôtel, des plus charmantes, nous suggère de partir visiter le village de Fira, capitale de Santorin, en parcourant d’abord les ruelles de Firostefani. Ni une ni deux, nous enfilons nos baskets et nous voilà partis à la découverte de ces paysages typiques grecs, accrochés aux falaises de Santorin. Les rues pittoresques et étroites montent, descendent et vrillent autour de petites maisons blanchies à la chaux. Leurs volets bleus, ainsi que les dômes des églises orthodoxes ponctuent ce blanc immaculé et s’harmonisent avec l’infini de l’eau qui les entoure. A quinze minutes à pieds, nous accédons à Fira. Nous découvrons des boutiques de toutes sortes ainsi que des bars avec terrasses, éparpillés pêle-mêle dans tout le village. L’effervescence touristique est perceptible, nous sommes dans un lieu qui vit et qui bouillonne ! Nous décidons de rejoindre le port. Trois solutions pour l’atteindre : descendre à pieds cinq cent quatre-vingt-huit marches (pour ma part, un non ferme et catégorique s’impose) prendre le téléphérique, ou opter pour le dos d’âne ! La dernière option nous a convaincus ! On perd vite le contrôle de tout son glamour sur le dos d’un âne, mais l’expérience en vaut largement la peine ! Nous rions aux éclats tant la situation est comique, et la lenteur de ces bêtes nous permet même de nous tenir la main un instant pendant la descente. Qui a dit que le ridicule et le romantisme n’allaient pas bien ensemble ?
Après avoir profité d’un apéritif bien mérité sur le port – et remonté en téléphérique cette fois (et oui, la facilité nous a trop tentés !) – nous nous retrouvons à contempler le somptueux coucher du soleil, sur la terrasse du restaurant à la carte « Faos Pool Side », au bord de la piscine de l’hôtel, dominant la mer. Un endroit intimiste et romantique, où l’on peut déguster des plats raffinés aussi bien grecs qu’internationaux, préparés à base de produits frais. Un délice pour nos papilles, qui furent d’autant plus séduites par le petit déjeuner du lendemain matin. Après une première nuit des plus romantiques, nous avons décidé de prolonger notre tête à tête en optant pour un petit déjeuner en chambre… Copieux et raffiné, on sent que l’équipe de l’hôtel a pris soin de le préparer avec goût et attention. Seuls au monde, avec une vue des plus apaisantes, nous renouvelons nos forces pour repartir à la découverte des îles grecques. Il nous reste peu de temps et nous aimerions qu’il s’arrête, qu’il se fige sur ces moments uniques passés à Santorin et au Sun Rocks, véritable refuge romantique. Les quatre ans sans véritables vacances sont vite oubliés. Nous sommes comblés.