Découverte par Christophe Colomb himself en 1493 qui la baptisa Saint Martin en l’honneur du saint dont c’était la fête ce jour-là, cette petite île franco-hollandaise de 88 km2, moins connue que sa voisine Saint Barth, a pourtant TOUT pour plaire : un multiculturalisme qui est une réussite, des températures de l’eau et de l’air comprises entre 25 et 29° toute l’année, des kilomètres de plage de sable blanc, et, last but not least, son statut de capitale gastronomique de la Caraïbe !
L’accord entre Français et Hollandais qui a mené à l’organisation actuelle de l’île date de 1648. Pour se répartir les terres, ces deux peuples ont opté pour une méthode des plus originales et des plus fantaisistes :
Deux coureurs de chaque nationalité s'élancèrent chacun de leur côté afin de parcourir la plus grande distance. Le coureur français, ayant effectué une distance plus longue, permit d'obtenir une surface représentant plus des deux tiers de l'île. Une légende raconte qu’ayant consommé "juste un peu de vin rouge", il se permit de prendre quelques raccourcis expliquant ainsi sa performance remarquable !
Malgré cette possible « entourloupe » du côté français, Français et Hollandais vivent depuis en parfaite entente ! La partie française, au Nord de l’île, qui a le statut de collectivité d’outre mer, est organisée autour de Marigot, la capitale, où les belles maisons de maître témoignent de l’époque de l’esclavage, aboli en 1848.
L’atterrissage sur l’île constitue déjà un moment extraordinaire en soi. Nous survolons en mode « rase mottes » des baigneurs dans une eau translucide ; ils nous font de grands gestes que j’interprète comme des signes de bienvenue… Puis, destination notre hôtel, situé non loin de Cul de Sac ! Ce nom sonne bien à nos oreilles ! En découvrant les lieux, je me dis que si tous les « culs de sac » du monde pouvaient ainsi déboucher sur la vision d’une anse d’un bleu turquoise, nous, les hommes, habiterions le paradis !
Le Radisson Blu est en effet situé dans un décor de carte postale ! L’Anse Marcel, isolée au Nord de l’île, est d’un calme absolu, les eaux bleu turquoise, le sable d’un blanc immaculé… Et, le reste de notre séjour ressemblera tout autant à un « cliché » : baignades, farniente, découverte des fonds marins, en snorkelling pour moi et en plongée pour mon homme. Amateur de sensations fortes, il s’essaie à toutes les activités du tourisme bleu : ski nautique, parasail, kayak de mer, planche à voile et même kitesurf ! Et me convainc de profiter avec lui des alizés pour de petites virées en catamaran sur les minuscules îlets voisins...
Quand je fais un arrêt sur image, voilà ce qui me vient à l’esprit : nos dîners les pieds dans le sable, sur la plage de l’hôtel, devant les splendides couchers de soleil que nous ne sommes pas prêts d’oublier ; notre bain de mer sous un 747 ; notre découverte de saveurs inédites dans le village de pêcheurs de Grand-Case, à 5 kilomètres de là, en alternant restaurants gastronomiques et lolos, ces bars de plages où sont grillés les poissons fraîchement pêchés… L’atmosphère y est chaleureuse, le rythme entraînant des musiques créoles nous accompagne dans nos danses… Et c’est sans compter l’image gravée dans ma mémoire des cases typiques au bois ciselé et aux couleurs vives de ce même Grand-Case que j’associerai toujours à la joie de vivre et à l’hospitalité des Saint-Martinois.
Difficile de m’arrêter dans cette liste de temps forts, comme il fut difficile de nous « arracher » (et le mot n’est pas assez fort) de cet Eden terrestre… Heureusement, en tout cas, que le ridicule ne tue pas ! Car le dernier soir, mon homme me surprit en train de susurrer à Gaston, le doyen des iguanes de l’hôtel, « c’est promis, je reviendrai ! »
A votre tour de venir danser, « sous le sunlight des tropiques »…