The Marylebone Hotel ★★★★

Marylebone, bordé par la célèbre avenue de shopping Oxford Street au Sud et par Primerose Hill au Nord, est un quartier chic au centre de Londres où vivent en harmonie les maisons de style géorgien aux briques rouges, les petites boutiques familiales et les habitants tirés à quatre épingles. Le quartier a la particularité d’être partagé par deux grandes familles qui en détiennent plus de la moitié des propriétés : les Howard de Walden et les Portman. Et ce n’est pas les seuls noms célèbres du coin, puisqu’ici ont résidé, entres autres, John Lennon, Yoko Ono,  Madonna, Guy Ritchie, Tony Parker et Amy Winehouse. C’est aussi au 221B Baker Street du quartier que Sir Arthur Conan Doyle avait situé la résidence de son célèbre détective privé, Sherlock Homes.

C’est donc une playlist composée des tubes légendaires des Beatles et de la voix rauque et old school d’Amy WineHouse que j’écoute dans l’avion, pour me mettre à l’heure anglaise, à destination du Marylebone Hotel ****. Oui car une fois les pieds posés (et le parapluie ouvert ?) dans la capitale anglaise, je prendrais un british breakfast avec toast & eggs le matin ; je passerai quelques minutes à savoir de quel côté regarder en traversant le passage piéton ; je me baladerais vers le palais à l’heure de la relève de la garde ; je regarderai l’heure seulement sur le Big Ben ; je ne manquerai pas le Tea time dans une tasse de porcelaine ; et je finirai la journée dans un pub avec une pinte de bière et un bon burger !

Mais avant ce programme so british, je découvre le Marylebone Hotel ****, qui n’a pas pris du quartier que son nom. Car l’hôtel est comme les rues environnantes : chic (of course, il s’agit d’une adresse VeryChic), « hype et groovy », mais convivial et cosy. Au milieu des petites maisons aux briques rouges de style géorgien, dans un beau bâtiment moderniste, on trouve notre repaire de charme et ses nombreux coins intimes : salon rouge, série d’espaces individuels dans le hall spacieux et restaurant-bar. Si la traditionnelle pluie londonienne était de la partie à notre arrivée, c’est une atmosphère de chaleur qui se dégage quand on passe les portes de la réception, car ici l’accueil est nice et friendly, digne d’un quatre étoiles. Le décor est tout aussi impressionnant, avec un lobby fait de colonnes, d’arabesques et de fauteuils moelleux, un salon rouge avec fauteuils zèbres et écran plat, une piscine intérieure de 18 mètres à l'eau cristalline, un restaurant-bar spacieux et lumineux et des chambres confortables. Dans la nôtre, on se sent chez soi, dans un espace lumineux et aéré avec un mobilier contemporain et une salle de bain en marbre italien avec produits de toilette de luxe. Qu’on ait vue sur les rues, les toits environnants ou la cour intérieur, le spectacle est joli et l’ambiance calme et relaxante. Et si on veut goûter à encore plus de détente, le spa de l’hôtel et ses massages divins, ou la salle de fitness The Third Space Gym et ses cours de pilates se chargeront de nous faire évacuer le stress.

Après ce « love at first sight » avec notre hôtel de luxe, direction son restaurant-bar, Le 180, qui porte bien son nom car on y retournerait bien toutes les 180 minutes : british breakfast, déjeuner avec des amis, tea time, apéritif avec un cocktail explosif ou délicieux dîner romantique, chaque heure de la journée vaut une halte au restaurant-bar ! Le chef de cuisine, Russel Ford, y propose une cuisine de saison en revitalisant les classiques britanniques à base des ingrédients des producteurs locaux indépendants. « Apporter la ferme à la table » est la philosophie des lieux, et les menus sont aussi sains que délicieux. L’espace de charcuterie du bar est aussi insolite que charmant, et ses cocktails tout aussi agréablement surprenants.

Quelques heures après ce déjeuner copieux, it’s tea time, et « l’afternoon tea » à Pantry est un plaisir incomparable. La gamme de sandwich est aussi large que celle des thés, et on se régale des scones, confitures maisons et délicieux gâteaux… sa tasse de porcelaine à la main. Un peu trop frenchy pour se contenter d’un thé à cette heure-ci, on s’offre même le luxe de pimenter un peu cette tradition anglaise avec un verre de champagne rosé. Douillettement installés dans nos canapés cosy, il est l’heure – toujours anglaise – d’établir notre programme de visites. Aller admirer le plus célèbre tableau de Fragonard, « la Jeune fille à la balançoire », à la Wallace Collection ; chiner au Alfie’s Antique Market sur Church Street ou préférer un shopping dans les temples de la mode de l’artère Oxford Street ; côtoyer la reine et David Beckham au musée de cire Mme Tussaud ; continuer notre shopping dans le « swinging london » de Carnaby Street ; prendre une bonne bière et un burger au pub Golden Eagle ; ou écouter de la vraie pop anglaise à la magnifique salle de concert Wigmore Hall…

Il y a tellement à faire rien qu’au sein du quartier Marylebone, et dans la capitale anglaise entière, qu’on se demande si on ne vas pas tricher un peu avec les aiguilles de notre cadran, rester à l’heure anglaise pour manquer notre vol, prétexter la fatigue du décalage horaire pour manquer un jour de travail, et rester un peu plus dans la cosmopolite Londres, depuis notre dear, dear hotel de Marylebone.